One Piece Adventure
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 Les récits du Capitaine Faradday

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MessageSujet: Les récits du Capitaine Faradday   Les récits du Capitaine Faradday EmptyVen 31 Oct - 17:13

L'écriture étant l'un de mes passe-temps favoris, j'ai quelques écrits à revendre. Notamment plusieurs nouvelles (Beaucoup, en fait, le problème, c'est la finition), deux romans entamés (Je ne les finirai pas) et quelques essais.
Je vais en poster quelques unes ici-même, histoire de vous en faire part. Je commence par une écrite il y a un peu plus d'un an, mais qui me tient à coeur pour sa scène finale : Le Conformiste. Bonne lecture.
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MessageSujet: Re: Les récits du Capitaine Faradday   Les récits du Capitaine Faradday EmptyVen 31 Oct - 17:14

Le Conformiste




« A bas la despote »

Etait-il écrit sur la quasi-totalité d’un vaste pan de mur d’une des rues les plus bondées de la ville. Vu sa couleur attirant l’œil (rouge pétant), sa taille et sa position, le graffiti était immanquable. Deux hommes, armés de brosses, de seaux et de produits détergents nettoyaient la façade, surveillés par quatre autres personnes en costume militaire et lourdement armées.
- Bordel, pourquoi dois-je nettoyer ma propre œuvre ? Chuchota l’un des laveurs à son collègue.
- Ta gueule ! S’ils savent que c’est de toi, ils te fusilleront sur le champ. Dit-il en montrant les militaires d’un bref signe de tête. Et moi avec, par la même occasion, pour le simple fait d’avoir adressé la parole à un terroriste.
- Terroriste ? Mon cul, ouais. Ne confond pas les causes justes avec le terrorisme.
- Bon d’accord, t’as raison, mais je t’en prie, ferme-là, Obana !
Obana sembla satisfait de cette réponse, le sourire aux lèvres, il se remit à sa peu glorieuse activité avant de se rappeler que c’était tout un symbole qu’il effaçait. Le signe de la résistance à l’oppression, au régime coercitif imposé par l’oligarchie militaire d’Ezbaez et de ses hommes, à l’autoritarisme excessif des soldats d’Outre-mer. Du coup, du rictus, Obana passa aux yeux humides, avant de laisser couler une larme sur sa joue. Cette réflexion le perdit dans l’immensité de sa fierté nationaliste. Subséquemment, il stoppa net tout mouvement. Un soldat s’approcha de lui.
- Nettoie-moi, ça, le bouseux!
Aucune réponse.
- Oh, j’te parle ! Pourquoi tu t’arrêtes ?
Nouveau silence.
Ce fut celui de trop. Le militaire s’emballa un peu immodérément, semblant voir en cette inaction un signe de défiance, il élança ses bras en arrière tandis qu’Obana, dans ses songes, ne prêtait aucune attention à ce qui se tramait dans son dos. Naturellement, le réveil fut douloureux. Une vive et lancinante douleur s’éveilla sur le sommet de son crâne, si forte qu’il faillit en tourner de l’œil. C’est en tombant à genoux qu’il prit conscience de la situation. Alors qu’il s’apprêtait à s’effondrer et à ployer sous le coup de crosse reçu, il dicta à son corps qu’il ne pouvait tout simplement pas faire ce plaisir à son assaillant. Il crut que sa tête allait exploser, et pourtant, il ne céda pas. Obana interposa son bras entre le reste de son corps et le sol afin de ne pas s’étaler de tout son long. Ensuite, il se releva. Lentement et péniblement. Ne pas crouler sous les harcèlements physiques des soldats était déjà un pas en avant vers la chute des oppresseurs, une brique de plus dans ce grand monument qu’est la rébellion. Outre la douleur, Obana ressentit autre chose, de la colère excessive, il sentit le regard plein de haine posé sur lui. Il ne se retourna même pas, ignorant cet excès de fureur, ce qui eut pour don d’énerver encore plus le militaire. Sa tête lui semblait incontrôlable et c’est pris de puissants vertiges qu’il continua tant bien que mal sa basse besogne. La nuit enveloppait à présent la ville de ses profondes ténèbres. Obana atterrit violemment sur le trottoir, il roula sur lui-même dans l’espoir d’atténuer le choc. Il réussit à redresser la tête pour voir ce militaire moustachu - l’ayant frappé tout à l’heure - du haut de sa voiture s’adresser à lui.
- Et la prochaine fois que vous violez le couvre-feu ton pote et toi, on ne se contentera pas de vous flanquez à une corvée de nettoyage, fais-moi confiance.
Le collègue du moustachu au volant du véhicule démarra et ce dernier disparut dans un rire gras. Ces salauds ne l’avaient même pas aidé à rentrer chez lui comme ils devaient normalement le faire dans ce genre de cas. Ils l’avaient juste déposé ou plutôt balancé devant la porte de sa propre maison. Il suffirait que le moustachu décide de rebrousser chemin pour qu’Obana soit encore inculpé pour violation du couvre-feu, neuf heures étant déjà passées. Sentant bien qu’il était capable de le faire, Obana décida de rassembler ses forces pour rentrer chez lui afin de ne pas atterrir entre les mains de ces impitoyables tyrans. Il pria pour que sa femme ait entendu le bruit du véhicule s’arrêtant en trombe, ou sa fille, ou son fils, ou son père. Il rampa jusqu’au palier de sa maison, tenta d’atteindre la poignée de la porte, en vain. Il toqua alors aussi fort que possible contre le bois et finalement, l’entrée s’ouvrit et Obana fut accueilli par le cri d’effroi de sa femme. L’homme était ensanglanté, car le moustachu ne s’était pas arrêté au seul coup de crosse. Ce coup n’avait été que le déclencheur, bien sûr, l’assaillant avait évité les coups à la tête pour éviter que sa victime ne s’évanouisse. Il s’était amusé à confondre les côtes d’Obana avec un ballon de football, son dos avec un punching-ball et ses larges épaules avec un mauvais élève que l’on doit corriger à coup de bâtons. N’ayant ni téléphone, ni voiture – ces deux sortes d’objets n’étant pas encore excessivement courants au début du vingtième siècle – sa femme courut en toute hâte chez son cousin Elemer pour qu’il l’aide à le transporter jusqu’à la clinique la plus proche. Toute l’après-midi, Obana fut pris de l’envie de s’évanouir, mais il ne céda en rien devant ce salaud. Toute l’après-midi, Obana fut pris de l’envie de s’évanouir, alors, enfin dans les bras de sa femme, il ne s’en priva pas.

Le lendemain, Obana se réveilla en fin de matinée dans l’arrière-salle de la clinique du Docteur Bloch, qui lui avait remis en place ses deux épaules démises et avait appliqué un baume sur ses nombreux hématomes. Ne supportant pas de rester allongé dans un lit de mort, Obana remercia le Docteur Bloch et s’en alla malgré les protestations de celui-ci. Son cousin Elemer l’attendait dans la salle d’accueil et ils repartirent tout deux chez le blessé où sa femme avait préparé un bon repas. Le festin se déroula en silence, le chef de famille étant trop faible pour parler, et les autres membres du foyer jugeant le moment inopportun pour avoir une conversation anodine.Ensuite, et alors que sa femme débarrassait la table aidée de sa fille, Obana alla s’installer dans le salon, dans son fauteuil, accompagné d’Elemer qui lui narra une bien triste nouvelle.
- Isar est mort. On a retrouvé son corps dans une ruelle à côté de chez la vieille Olmédy. Apparemment, les fumiers qui vous ont forcé à nettoyer, Isar et toi, ont été s’amuser avec lui après t’avoir « déposé » ici.
Obana ne parut pas étonné, ni dépité d’ailleurs. Pourtant son dégoût était grand et profond. Isar et lui étaient amis de longue date, pas les plus proches, pas les plus sincères, pas les plus aimants l’un envers l’autre mais amis tout de même. Fixant le néant, il demanda à son cousin.
- Comment est-il mort ?
- Bloch a déclaré officiellement une commotion cérébrale suite à une mauvaise chute pour s’éviter des ennuis. Il nous a déclaré peu après qu’Isar avait été battu à mort, les côtes perforant les poumons et la cage thoracique broyée. Ces fils de chiennes n’y sont pas allés de main morte.
- Aucun témoin ? Demanda Obana, toujours sur un ton glacial, fort peu naturel.
- Si. La vieille Olmédy a assisté à la scène.
- Et elle n’a rien fait pour empêcher ça ?
- Attends, tu rigoles, là ? Tu la connais ! Dès qu’elle a entendu le premier cri d’Isar, elle s’est mise sur le sentier de la guerre et a sorti sa vieille pétoire. Mais dès qu’elle a pointé le nez dehors, quatre fusils d’assaut la braquaient. Ils l’ont menacé en disant que si elle ne rentrait pas bien sagement chez elle, ils crameraient sa baraque et tueraient un à un tous ses voisins, les familles de ses voisins, les chiens de ses voisins.
- Les raclures…
- J’te l’fais pas dire…

C’était ainsi que se passait le quotidien des habitants de ce pays depuis qu’Ezbaez eut soudain l’envie de tenter un coup d’état et de le réussir, pas difficile en même temps, la majeure partie des forces armées était derrière lui. Une fois la tête de son débonnaire prédécesseur vaguement déposée dans sa salle des trophées, il établit une réforme du système social et politique, instaura un régime discrétionnaire basé sur la crainte et le respect obtenus par la violence. Les Généraux gouvernaient les régions, les provinces se situaient sous la domination des Colonels, les villes étaient sous le joug des Commandants, les villages contrôlés par un Capitaine, les quartiers par un Lieutenant et les rues par un Sergent-Chef. Une sacrée organisation qui ne présentait pas beaucoup de failles. Néanmoins, depuis deux mois à présent, un village de l’Ouest résiste et refuse le contrôle de l’armée, donnant l’exemple au reste du pays. Obana faisait également parti de ceux-là, des insurgés, qui ne supportaient pas de voir leur si glorieuse patrie ainsi souillée.Depuis le début du règne d’Ezbaez et de ses généraux, le taux de mortalité augmenta de vingt-six pourcents. Le pays ne connut jamais autant d’exécutions depuis sa guerre d’indépendance. Les militaires fusillaient pour un oui pour un non, que ce soit homme, femme, enfant, vieillard. C’est d’ailleurs un miracle que la vieille Olmédy s’en soit sortie avec une simple menace, les soldats étaient sans doute trop occupés à s’amuser avec Isar, à faire gicler le sang de son corps, que pour lui perforer sa peau de carne.

En ce moment, toutes les personnes se trouvant à l’intérieur du bar « Le Saint-Martin » étaient passibles de peine de mort, bravant l’interdit du couvre-feu – l’une des lois les plus strictes. Ils ne faisaient pourtant que boire un coup, jouer aux cartes et discuter de tout et de rien. Autrefois, « Le Saint-Martin » était un vaste établissement célèbre et incontournable de la grand-place du village. Aujourd’hui, il a du déménager ses locaux pour en faire un bar clandestin. L’accès principal se situe dans une venelle lugubre et fort peu accueillante. La salle était désormais bien plus petite, et tout le monde se serrait, mais cela ne faisait que renforcer la convivialité de ces rares moments de joie. Mais ce soir, la fête fut de courte durée. Des coups de feu tirer en l’air vinrent nettement refroidir l’ambiance. En à peine quelques secondes, une dizaine de nouveaux invités déboula en trombe. Des invités vêtus d’uniformes militaires et ayant en main des instruments pouvant donner la mort d’un simple déclic. Obana et son cousin étaient en train de trinquer à la liberté du pays. Obana reconnut d’ailleurs l’homme à la moustache, à la tête de l’unité, un Sergent-Chef, donc. Et le Sergent-Chef beugla.
- TOUT LE MONDE DEHORS ! DANS LA RUE PRINCIPALE !
Tout en vidant la moitié de son chargeur dans le plafond. Réaction obligatoire : Le chaos et la cohue totale. Les tirs retentirent et Obana vit plusieurs personnes tomber. Il entraîna Elemer avec lui vers l’arrière du bar et ils s’enfuirent par une sortie camouflée. Deux hommes à leur trousse leur intimèrent de s’arrêter, puis, devant le visible refus à obtempérer des deux individus, ouvrirent le feu. Elemer s’écroula et Obana fit de même une demi-seconde plus tard, touché à la cuisse.
Son cousin n’eut pas cette chance.
Ils laissèrent son cousin mort se vider de son sang sur le trottoir et traînèrent Obana vers « Le Saint-Martin », où tout un rang de civils était à présent acculé contre le mur.
- Contre le mur !
Lui intima le moustachu, alors qu’un de ses subordonnés le poussa rudement. Mais il ne bougea pas jusque là. Le rang se mit à présent en file indienne sous les ordres des soldats, tel un troupeau de mouton guidé par les chiens de prairie. Ils allaient tous être menés en prison. Où ils seront interrogés, enfin, torturés d’abord, dans le bon ordre des choses. On les accusera de fomenter une révolte dans ce bar et on finira sûrement par les exécuter, alors quitte à périr, pourquoi pas maintenant ?
- Dans le rang !
Lui beugla le Sergent-Chef aux oreilles. Obana ne broncha point. Il allait mourir, comme il venait de le décider. Bravement, vaillamment. En martyr, en signe de défiance envers l’oppression. Afin de montrer l’exemple à tout le pays comme nombre d’autres l’ont fait avant lui.
- Dans le rang !
Il bomba le torse, prêt à recevoir son destin sous forme de plomb. Dans l’honneur il tombera. Il vit sa vie défiler devant ses yeux, pensa une dernière fois à sa femme, ses enfants, son père, son cousin… Son cousin mort. Ce sacrifice, il le lui dédierait, devant les yeux de nombre de témoins civils, il deviendrait un héros, un symbole de la rébellion, ineffaçable, pas comme son graffiti.
- Dernière sommation !
Et il tourna les talons, puis rentra dans le rang.
Ce soir, il était mort.

Mort de honte.
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MessageSujet: Re: Les récits du Capitaine Faradday   Les récits du Capitaine Faradday EmptyVen 31 Oct - 17:40

J'aime bien, même si je préférais Port Baguba ; un style toujours aussi agréable, à l'inverse de moi par exemple, tu ne fais que peu de fautes. Un vocabulaire intéressant, le seul défaut important, ce serait le manque de données informatives que tu nous livres dans cet écrit, même si on comprend, j'aurais moi donné une introduction résumant à la fois l'énonciation et les événements passés des protagonistes pouvant avoir une conséquence direct avec ta nouvelle.
Bon travail, j'attends la suite.
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MessageSujet: Re: Les récits du Capitaine Faradday   Les récits du Capitaine Faradday EmptyVen 31 Oct - 17:50

Hum, tu connais Port Baguba? Tu étais donc sur OPRPG. Qui incarnais-tu?

Merci, pour le commentaire.
Le problème avec le procédé que tu cites, c'est que le lecteur se trouve directement avec une masse d'informations lourde à digérer. J'ai voulu faire quelque chose de léger, de simple à lire. Et surtout, mon désir était justement de ne pas trop ancrer l'histoire dans un univers précis. Tout simplement pour inciter à la réflexion, pour dire qu'une telle tyrannie s'exerçait et s'exerce encore dans nombre d'endroits. Un récit intemporel, en somme.
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MessageSujet: Re: Les récits du Capitaine Faradday   Les récits du Capitaine Faradday EmptyVen 31 Oct - 17:56

J'y avais incarné plusieurs personnages mais mon dernier en date fut Blueno.

De rien, pour le commentaire. Même si je reste persuadé qu'une introduction aurait été la bienvenue, je suis d'accord que ton récit donne une allure plus général à ce problème de tyrannie.
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MessageSujet: Re: Les récits du Capitaine Faradday   Les récits du Capitaine Faradday EmptyLun 3 Nov - 22:20

Le prochain écrit est... Particulier. Dans le fait que ce n'est pas une histoire continue, juste des bribes d'aventure. Des actions et des scènes mettant en avant les personnages, surtout. Enfin, le personnage.
C'est un humour noir et cynique. A prendre au enième degrés.
Je vous mets ici les deux premiers "Chapitres" écrits.
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MessageSujet: Re: Les récits du Capitaine Faradday   Les récits du Capitaine Faradday EmptyLun 3 Nov - 22:21

Rembrandt



- Bonjour. Alfred Rembrandt. Tueur à gages.
C’est par le biais de cette phrase, de cet homme me tendant mollement la main, que ma vie changea. Mon bloc-notes et mon stylo-bille en mains, je ne pris pourtant pas la peine de noter son nom. J’allais passer suffisamment de temps avec lui que pour m’y habituer.
- Bonjour, Alfred. Je peux vous appeler Alfred ?
- Non, pas de ça entre nous. Le respect est une valeur innéiste de notre société. Ca s’rait dommage de la gâcher par quelconque familiarité.
Comment réagir à cela ? Si ce n’est en éprouvant de la gêne. N’importe quel quidam venu aurait abordé cette future relation de la sorte. Quand on sait qu’on s’embarque dans une aventure pareille, vivre au quotidien avec un inconnu, on essaye d’établir directement un lien de confiance.
Une phrase, un refus. Qui annonça tout de suite la couleur. Cet Alfred Rembrandt était un personnage, un homme au charisme exubérant. Le simple fait qu’il entre dans ce restaurant a changé toute la personnalité des lieux. Mais n’étant pas là pour me laisser intimider, je ne fléchis point et entama la conversation.
- Rembrandt ? Comme le peintre ?
Pas terrible comme sujet.
- Non, comme ce sacré gaillard de politicien véreux qu’était mon père.
Ah, d’accord. Encore une réplique cinglante lâchée sur le ton de la conversation. Il n’allait pas être facile à vivre, ce Rembrandt.
- Et toi, t’es qui, p’tit gars ? Me demanda-t-il. Pris un peu au dépourvu – surtout qu’il venait de me faire la morale sur le respect - , je mis quelques secondes à répondre.
- Marc Marx.
- Marx ? Comme le philosophe ?
Et allez, encore une manière de me remettre à ma place. J’étais persuadé que cette phrase allait sortir de sa bouche, comme si je le connaissais déjà comme ma poche.
- Alors Marc, quel est ton projet me concernant ?
- Eh bien, c’est simple. Je vous accompagne dans votre métier, afin de montrer les moult facettes de votre difficile emploi.
- Oh, rien que ça ? Pas de problème. Mais mangeons d’abord, veux-tu ? Que vas-tu prendre ?
- Hum, une tourte de champignons, je pense.
- C’est un plat que si mange à deux, ça. Un qui ouvre la fenêtre, et l’autre qui balance.
J’eu le sentiment que ce travail allait s’avérer passionnant.



- Vous êtes Sorah O’Connor ?
- Oui. Que puis-je faire pour vous ?
Un geste. Un pistolet muni d’un silencieux. Un tir en pleine tête. Et Sorah O’Connor n’est plus de ce monde.
- T’as filmé, mon p’tit Marc ?
- Ou… Oui, Monsieur Rembrandt.
- Tu vois, en gros, c’est ça, mon métier. Tu poses une question, LA question. T’identifies la cible et t’as plus qu’à presser la détente. Simple, non ?
J’étais trop occupé à régurgiter mon déjeuner que pour lui répondre. Situation dont il profita évidemment pour se moquer de moi.
- Ah bah, mon p’tit Marc, va falloir t’habituer, hein. Parce que des saloperies de ce genre, t’en verras pas mal ces prochains jours. Et encore, là j’ai été calme. Je voulais pas te faire peur pour ta grande première.
- C’est… Trop aimable.
Alfred se pencha sur le cadavre et fixa les yeux morts de Sorah.
- O’Connor, c’est irlandais ça, non ? Encore un putain d’immigré. Bah, en tant que vert, il doit bien avoir une bonne bouteille dans son placard.
Il enjamba le macchabée et pénétra dans l’appartement. Je le suivis, me flattant tout de même l’estomac d’une main pour calmer ce dernier. Je le vis, en train de fouiller le comptoir et réapparaître un sourire aux lèvres et une bouteille à la main. Du scotch.
- Cet irlandais boit écossais. Buvait écossais. Rectifia-t-il. Il enleva le capuchon et en but une grande lapée, puis se tourna vers moi. Une p’tite lampée pour calmer ton estomac, mon p’tit Marc ?
- Non merci.
- Tiens, attrape.
Et je fus bien forcé de l’attraper si je ne voulais pas que des bris de verre ne valsent dans mes jambes. Mon équipement faillit chavirer mais je me rattrapai tout pile. Voyant qu’il me fixait, je compris aisément ce qu’il voulait et je bus à mon tour. Pas mauvais. Il s’approcha de moi et me prit la bouteille des mains.
- Allez, j’arrange ce bordel et on bouge. Ca commence à puer la mort, par ici.
La faute à qui ? Alfred installa le mort dans son canapé et lui mit son pistolet secondaire – préalablement délesté de toute empreinte – dans ses mains. Il se releva et admira son travail.
- Un suicidaire qui ne laisse aucun mot. T’y crois, toi ?
- Pas vraiment.
- Moi, ouais.
Sur ce, il quitta l’appartement. Je restai figé quelques instants devant ce triste spectacle avant de me décider à rejoindre Alfred. Je dus trottiner pour le rattraper. La question m’échappa.
- Pourquoi effacer les preuves alors que je filme tout ?
- Bah, tu publieras tout ça quand je s’rai en exil… Ou crevé. Remarque, t’auras pas longtemps à attendre, j’étais déjà vieux quand t’es né. Et quand j’étais jeune, la mer morte n’était encore que malade.
Un silence, puis j’entamai mon travail de journaliste.
- Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez tiré sur Sorah O’Connor ?
- Le recul de mon arme.
Fin de mon travail de journaliste pour aujourd’hui.
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Nico Robin
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MessageSujet: Re: Les récits du Capitaine Faradday   Les récits du Capitaine Faradday EmptyLun 3 Nov - 22:35

Vive les répliques cinglantes et franches ^^
J'aime bien tes deux derniers textes. " GG " comme on dit chez nous* o/


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MessageSujet: Re: Les récits du Capitaine Faradday   Les récits du Capitaine Faradday EmptyVen 7 Nov - 2:54

J'adore, pas d'autres mots.
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MessageSujet: Re: Les récits du Capitaine Faradday   Les récits du Capitaine Faradday EmptyVen 7 Nov - 19:52

Merci à vous deux, les jeunes. J'en posterai d'autres incessament.
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MessageSujet: Re: Les récits du Capitaine Faradday   Les récits du Capitaine Faradday EmptyDim 9 Nov - 13:21

Personnellement, j'aimerai bien voir l'ébauche de tes romans Wink.
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MessageSujet: Re: Les récits du Capitaine Faradday   Les récits du Capitaine Faradday EmptySam 27 Déc - 22:44

Une petite histoire d'Alfred Rembrandt.
Usopp, je verai pour les romans.




- Alfred !
Mon cri résonna dans la carrière tandis que ledit Alfred esquivait un coup de poing en se baissant. Il frappa violemment le ventre de son adversaire qui en eut le souffle coupé. Ensuite, les deux hommes se mirent les mains au collet pour étrangler l’autre. Le Serbe, comme on l’appelait dans le milieu – parce qu’il est Serbe, ça va de soi – avait une puissante poigne. Alfred se résigna donc à le pousser, histoire de le faire basculer par-dessus la rambarde de sécurité. Le Serbe valdingua puis entama une chute d’une dizaine de mètres avant d’atterrir dans l’eau glacée. Il aurait pu mourir d’hydrocution. Au lieu de ça, il refit surface et se débattit comme un malade. Alfred et moi descendîmes à son niveau où il nous supplia de l’aider car il ne savait pas nager. Rembrandt regarda l’homme se débattre en vain.
- Tu sais comment on sauve un Serbe de la noyade ?
- Non.
- Tant mieux.
Il tourna les talons, passa son costume en revue et se rhabilla convenablement. Je le suivis sans même lancer un dernier regard au futur noyé, je commençais à prendre l’habitude de ce genre de scène. Le Serbe était une grosse pointure. Un professionnel redouté. Il avait provoqué Alfred en duel parce que celui-ci avait tué un de ses fournisseurs d’arme pour un contrat, le Roumain – car, évidemment, il venait de Roumanie. En revenant à la voiture située à la sortie de la carrière, nous aperçûmes un homme allongé qui trafiquait quelque chose en dessous de notre véhicule. S’approchant discrètement, Alfred sortit son pistolet et le braqua vers l’inconnu.
- Qu’est-ce que tu fous ?
Paniqué, l’interpellé se redressa en sursaut. A genoux, il leva les bras. Il tremblait.
- Je… C’est, c’est le Serbe qui m’a demandé de faire ça. Ne tirez pas !
- Le Serbe, hein ? Et t’es qui, toi ?
- Le Bulgare.
A bout portant, la balle perfora le crâne du malheureux qui tomba maladroitement en avant.
- Eh ben, les mecs, vous auriez mieux fait de rester dans vos foutus balkans. Tu te rends compte, Marc ? Un roumain, un serbe, et un bulgare, en v’la une belle brochette d’enfoirés. C’est ça le principal défaut de l’immigration, si t’as un nom qui passe pas, au mieux tu fais boulangerie pâtisserie, au pire tu crèves.
Le tueur jeta un coup d’œil au regard mort du Bulgare.
- Ouais, ben lui, ça devait pas être son fort, les croissants.
Il se baissa, tata le dessous de la voiture pendant un petit moment. Enfin, il se redressa et balança la bombe sur le côté.
- Allez, on s’casse.
Me dit-il.
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MessageSujet: Re: Les récits du Capitaine Faradday   Les récits du Capitaine Faradday EmptyMer 31 Déc - 16:32

J'aime beaucoup.
J'attends la suite.
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